Le 20/07/08, Karlsruhe

Publié le par Le 3ème nain

Et me voilà en Allemagne!


Je passe ce jour le 700ième kilomètre! Un peu de fierté, je l'avoue. Je suis encore loin des 1500 km qui sont censés me mener à Prague, mais c'est déjà bientôt la moitié de mon périple. Je commence une nouvelle semaine, alors on avance, et on fera le point dimanche prochain.

Pas grand chose à dire sur les premiers kilomètres allemands. Il y a des pistes cyclables partout, de chaque côté des routes principales. Les vélos sont aussi légion en ce dimanche, j'en ai rarement vu autant (et même jamais).

Petite vue de la Fôret Noire. Après avoir foncé droit à l'Est, je remonte maintenant vers le nord, je vais à Heidelberg, je longe donc ce massif. Pourquoi? Parce que je suis le PanEuropa Radweg depuis le début en fait. Si pour la partie française j'ai pris des libertés, ne passant que par les principales villes et me fichant de l'itinéraire proposé (j'ai une carte au 1/200000), en revanche pour l'Allemage j'ai l'intention de mieux le suivre (je n'ai qu'une carte au 1/400000, pas très précise).

J'ai voulu rattrapper des cyclistes passés devant moi alors que je prenais ma pause. Ils parlaient français, et avaient l'air d'être plus encadrés que moi. Sauraient-ils où dormir ce soir? Mal m'en a pris! J'ai du accélerer pour les rejoindre, et mon genou a explosé à la fin. Aie...

Enfin, il s'agissait de 13 jeunes, partis avec leurs animateurs de Givors en région lyonnaise pour Dresdes. Ils trichent, une camionnette les suit et transporte leurs effets. Ils sont partis de Givors le 14/07/08 et arriveront le 31/07/08. Je leur tire mon chapeau! Le plus vieux doit avoir 15 ans, il y en a certe un bien équipé d'un beau vélo de course, mais le premier que je rattrappe a une roue voilée, et les freins qui couinent! Belle aventure en tout cas.

Après l'explosion de mon genou, démoralisé, je marque la pause à Ettlingen. Je songe à arrêter. Et je ne vois pas de camping dans les environs. Bon, on fait le plein d'eau, et roule pour le camping sauvage. Tiens c'est joli par ici.Vraiment joli!

Dire que j'ai failli manquer ça !  Cette zone piétonne est à côté de la route principale. Si je ne m'étais pas arrêté pour chercher de l'eau, je l'aurais loupée. Ah des toilettes! Parfait! Un coup d'oeil à la carte... Et un cycliste allemand s'arrête, et me propose son aide. Tout content, je ne m'y attendais pas, j'essaye de lui expliquer mon problème en anglais. Zut, il ne parle pas l'anglais. J'essaye alors en allemand, mais je suis beaucoup moins à l'aise. Si j'utilise l'anglais souvent dans mon travail, je n'ai pas parlé allemand depuis le bac, soit depuis 8 ans. Madame l'épouse de mon cycliste arrive elle aussi à vélo. Et elle parle anglais. Miracle! Une fois mise au courant, elle me dit qu'il y a un camping à Durlach, à côté de Karlsruhe. Mais elle n'est pas sûr qu'il soit ouvert... Aie!

Et c'est le deuxième miracle de la journée. Un de ceux qui font que j'ai adoré l'Allemagne. Madame se rend dans le café d'à côté, demande un annuaire, un téléphone. Et elle revient avec deux adresses, celle d'un camping et d'une auberge de jeunesse, ainsi que leurs tarifs. Elle les a appellés afin de vérifier qu'ils soient ouverts, et leur demander leur prix.

Je suis scié. Après ce sale après-midi, je suis touché. Monsieur sort alors son plan pour m'indiquer la route, je suis tout près, à 8km. Et en plus au pied du panneau qui m'indique la direction à suivre. Je les remercie chaleureusement de leur gentillesse. Je ne suis pas sûr de voir ça un jour en France, mais je me promets de rendre la pareille un jour à un quelconque touriste égaré. C'est tout ce que je peux faire pour les remercier.

J'arrive finalement au camping. Le premier d'Allemagne! Et la vache, ça douille! 14 euros pour l'équivalent d'un deux étoiles.  Aie... Hé oui, c'est l'Allemagne, me dis-je.

Et pour fêter mon arrivée dans le deuxième pays de mon voyage, Kebab! Un peu de mal à me faire comprendre, mais je ressors finalement avec mon kebab. Miam, c'est bon... Mon genou tire encore, mais comme d'habitude, ça devrait aller mieux demain. Et oui, ça ira beaucoup meiux demain.

Publié dans Allemagne

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